Lorsque les traitements médicaux des infections touchant le côlon et le tube digestif inférieur ont échoué, le médecin opte pour l’opération chirurgicale : la colectomie. La colectomie est, actuellement, une opération très courante que les risques liés à la chirurgie sont très bien maitrisés.
Qu’est-ce que la colectomie ?
La colectomie est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever le côlon, deuxième partie du gros intestin, et parfois avec ablation du rectum. En effet, la colectomie peut être totale lorsque le côlon en entier et le rectum est enlevé. Dans ce cas, le chirurgien procède généralement à une colostomie, notamment à la création d’un anus artificiel au niveau de l’abdomen. La colectomie est partielle lorsque seulement un ou quelques segments du côlon sont enlevés. Les opérations minimes du côlon peuvent également s’effectuer en laparotomie ou en cœlioscopie, si les plus délicats se font à ventre ouvert. En tout cas, la colectomie se fait toujours sous anesthésie générale et l’intervention dure environ deux heures. Outre les préparations préalables à une grande opération chirurgicale, la colectomie est souvent précédée d’un lavage du côlon.
Dans quel cas procéder à la colectomie ?
L’opération du côlon est la solution finale à toute inflammation touchant une partie ou le côlon en entier. Il en est ainsi lorsque le patient souffre d’une sigmoïdite, ou d’une hernie située au niveau des muqueuses du segment du côlon appelé sigmoïde. Une colectomie partielle, dite sigmoïdectomie, est nécessaire pour enlever la partie de l’intestin infecté. Une intervention chirurgicale s’impose également en cas de maladie de Crohn, une inflammation qui se situe dans la plupart des cas au niveau de la jonction de l’intestin grêle et du gros intestin. Non traitée, la maladie du Crohn ou rectocolite hémorragique peut entrainer l’épaississement de la paroi du côlon. Enfin, le cancer de côlon rend la colectomie inévitable. L’intervention doit alors être suivie de quelques séances de chimiothérapie.